Un petit enfant nu sur le balcon d’en face joue avec un chiot en poussant des cris de joie, tandis que nous prenons notre petit déjeuner, thé, pain grillé et salade de fruit frais. Puis tintamarre et flonflons une procession passe sous le balcon de la chambre plus grande que nous avons choisie tout en haut du manoir.
Nous allons à pied au Musée National, en nous perdant un peu, les petits commerces de guingois sur le pilotis, les enfants pieds nus dans la boue, les vélos et motos soulevant la poussière, tout l’apparat de la misère à côté de la rivière fait place à des parterres bien verts, de superbes massifs fleuris autour de bâtiment pimpants. On trouve au musée les trésors des temples, mille bouddhas et statues d’Apsaras (danseuses célestes) écriture sanscrit, dans une mise en scène et en lumière sereine.
Une petite pause déjeuner pour 3 dollars chacun au vieux marché, avant d’embarquer à bord du tuk tuk qui va nous emmener au temple d’Angkor Thom, puis The Bayon visages géants dont le regard porte si loin dans un autre espace temps et terrasse des éléphants, celle du roi lépreux. Devant tant de grandeur, s’incliner.
Angkor Vat est en travaux, ce qui lui donne une drôle d’allure sous son couvre chef vert,
Et puis Angkor Vat est submergé par des vagues de touristes en car, minibus, tuk tuk, motos que convoitent d’innombrables vendeurs de babioles souvenirs qui enlèvent un peu de la magie des lieux.
Et c’est la fin de la journée, alors nous apprécions un peu trop rapidement les kilomètres de fresques toute en finesse qui relatent batailles et victoires et triomphes et domination de cet empire ancien.