Les étoiles au-dessus de moi si brillantes dans la nuit, un silence parfait berce mon sommeil jusqu’à l’appel du muezzin à 4 h 48 et je me lève, pour saluer le jour naissant.
Seule, regarder la nuit se dissiper, les montagnes de Lombok troquer le bleu nuit contre le gris bleuté et face à moi toutes les nuances de parme, de rose, d’orangé se déployer peu à peu.
Le jour à peine levé, arpenter (une heure et demie de marche) l’île où les resorts en décomposition côtoient ceux qui se construisent pour les investisseurs, le tout sur du sable parsemé de détritus, paradis en voie de disparition …
Réservé une matinée de snorkeling* en bateau à fond verre avec Sylvie et Isabelle, deux bretonnes (en fait j’ai réservé seule mais le cap’tain du bateau nous a associées !)
ô nager au-dessus du gouffre, d’une épave, au loin les tortues, les coraux palpitant de mille vies, nous suivons le jeune homme – fils de sirène – qui plonge en apnée et me ramène un superbe coquillage qu’il a détaché de son rocher.
Sorti de sa coquille dure c’est velours frémissant et tiède, dont je suis bien embarrassée et que je rends à son élément très rapidement…
* 150.000 roupies/pers (environ 12 €) la matinée mais nous avons un bateau et un plongeur pour 3

Le gilet de sauvetage n’est pas de trop pour suivre le fils d’une sirène à la découverte des fonds marins (vertige !)
Il déloge encore avec son trident un superbe poulpe qui crache toute l’encre noire de son désespoir, nous désigne un crabe géant, un serpent de mer, l’abîme sous nos palmes, infatigable …
Épuisée, pas facile de remonter sur le bateau, ça glisse et ça tangue, l’échelle se balance,
- Déjeuner à l’ombre d’un gazebo à Gili Meno
Déjeuner au bord de l’eau, snorkeling encore et encore, avant de finir par un massage qui fait gommage puisque je suis allongée sur le sable … Petite douche dans le vent, je n’ai pas le courage d’aller voir le soleil se coucher de l’autre côté de l’île, d’ailleurs il est caché par les nuages tout pommelé de gris.
La boucle du jour est bouclée, mêmes montagnes au loin, même refrain de la mer, mais douceur du soir qui emmène le repos avec lui et la nuit noire piquée de diamants.