Réveil à 5 h 30, en même temps que les canards, les cochons, le coq et toute la vie du Balé, Adi (fils d’Irak et Kadek) déjà tout fiévreux hier est resté couché et tousse, Petites emplettes pour la route au warung d’à côté, tenu par la maman de Kadek.

Le Warung d’à côté, à Keliki (le petit balinais du coin autrement dit)
Sur la photo, la petite fille est Devi, fille de Mudita et Padma (qui proposent aussi leur pavillon dans le balé voisin de Dolit), nièce de Kadêk, l’épouse d’Irak.
A coté d’elle, la jeune fille adulte est Komang Sutriari (son nom officiel complet : Gusti Ayu Nyoman Surtiari), la tante de la petite Devi et donc aussi la petite soeur de Kadêk (épouse d’Irak). (les précisions sont de Yves, je m’emmêle un peu les pinceaux, si je puis dire, dans la grande parentèle des peintres de Keliki)
thé et re thé et café sur la terrasse de la chambre d’hôte d’Irak et Kadek

thé et jus de fruit frais sur la terrasse de la chambre d’hôte d’Irak et Kadek où j’ai dormi cette nuit là
Nous avons rendez-vous Marine, Antony et moi, chez Dolit, à l’heure balinaise, c’est à dire quand nous sommes prêts, que nous avons partagé thé et nouvelles du jour avec nos hôtes, les amis et les passagers comme moi, de ce morceau d’ailleurs toute douceur.

Dans le bale de Dolit, c’est Lucie (écrivent-ils Lusy ?), petite soeur d’Apel (qui tient son nom du fait qu’il aimait les pommes étant bébé) et Podol. C’est la fille de Putra, le plus petit frère de Dolit et son épouse Ketut Gadung (précisions de Yves)
Nous partons d’un pas tranquille à travers les rizières, jamais les mêmes, orgie de vert, un caméléon sur une branche, tant et tant de crécelles, d’épouvantails, le toc toc que le vent tambour battant, la traversée de villages, les libellules rouge intense sur le vert cru des rizières, les étages de terre et de riz, camaïeu de beige des canards cherchant pitance en piaillant, les travailleurs jamais avares d’un sourire, les enfants rieurs et curieux, un chien blanc à pompon rouge, les couleurs délicates des papillons, le pont de bambou sans garde fou et la main secourable pour traverser, la jungle apprivoisée, les artisans au travail dans l’odeur âpre et forte de la colle, la pêche aux escargots dans un bassin aux lotus, les petites filles cachées sous un parapluie arc en ciel pour faire fuir les oiseaux. fous rires. les montées et les descentes, le murmure de l’eau omniprésent, trois brins de pluie, pause à l’ombre, le warung où l’on déjeune, le rythme serein de la marche, le rire de Dolit, du vert, du vert, du vert, tant de nuances. La chaleur moite qui nous enveloppe, tous les sourires, les hello, les salamat siang, salamat sore … les enfants réclament une photo, c’est pêle mêle émerveillement et joie d’être là, palpable…
Un air de déjà vécu… 😀