Une haie de petites filles en uniforme salue notre départ vers le camp de base, où les amateurs de rafting* se retrouvent, s’équipent de gilets de sauvetage, d’un casque et d’une rame, avant de traverser, en cocasse file indienne, les rizières et la jungle jusqu’au canot qui les attend tout en bas.
C’est géant d’être bousculés sur la rivière, dans ce petit vaisseau rebondissant, tout au fond des gorges où les arbres échevelés s’accrochent, entre les rives abruptes gravées de la légende de Ramayana.
Sur un rocher impassible à notre passage, un lézard énorme. Une cascade, une baignade joueuse pour se rafraîchir, le canot coincé sur un rocher. Notre pilote le débloque à la force des bras, des cris et des rires et le silence bruissant de la jungle alentour,
Les deux heures de descente trop vite passées, une douche, un déjeuner, le zodiac replié hissé tout en haut d’escaliers qui n’en finissent plus par des porteurs que la forte chaleur du début d’après midi, et l’infini des marches ne découragent pas.