Cet homme, je ne le connais pas, pas même de nom. Croisé sur un chemin, sur les hauteurs de Séoul, à l’aller, m’a regardée passer, au retour, est venu vers moi, m’a serré vigoureusement la main, demandé d’où je venais, ce que je faisais, où j’allais, dans son anglais imparfait, et s’est posé, imposé, la ville à ses pieds pour que je tire son portrait. Ce que j’ai fait.
Cette femme, je ne la connais pas, même de nom. Elle méditait, sur les hauteurs de Séoul, je me suis posée à ses côtés, sourires et barrière de la langue, mon petit dico franco coréen pas grand soutien.
Un coup de fil à son fils. D’autorité, à mon oreille le combiné : « how old are you » ? Sa mère et moi avons le même, ils s’extasient !
Alors : « good friends »
Elle me prend par la main, m’emmène au restaurant, soirée de mimes et de rires, de complicité joyeuse et de légers malentendus.
Il y a les visions créatrices, mise en scène, songes et sortilèges. Chacun en porte la trace. Méconnaissable. Autour de la programmation du désert, les questionnements rassemblent les différents univers que nous aurions dû être.
Parcelles de ciel dans la cage du réel. L’ivresse existentielle met en œuvre rencontres et découvertes.
Ne t’essouffle pas.
Elis et relie les couloirs du temps, la part des anges, Les fenêtres éclairées.
En toutes lettres, un monde imaginaire s’installe, essentiel, dans les méandres des renaissances.
ben, t’es à Séoul!?
Non, je me promène dans mes images de voyages, en attendant de partir en Argentine, cet automne