Ailleurs, extérieur

Là-bas,

Comme une petite mélodie à contre jour,

entre ombre et lumière, 

dans le creux d’un vallon,  

un drôle de personnage dessine des bribes de vie en marge.

Petit, le verbe haut, râblé, costaud,

la barbe grise,  un camélia rouge à la boutonnière,

Le Sanglier, c’est son surnom

règne sur un univers hétéroclite,

à la poursuite du bonheur vagabond.

Ailleurs, intérieur – extérieur

Compte rendu en images d’heures d’hiver déjà loin, brève incursion dans une bulle à l’écart des courants dominants, si pauvre de sens notre société opulente, alors quelque part s’invente une solidarité brouillonne, de hauts et de bas, de plein et de déliés.  Economie de troc et de bric et de broc.

Qu’est-ce que l’on cherche ? et que trouve-t-on au fond ? éclats de lumière, failles, des silences et des voix, chacun cherche son chemin et trace un sillon, bon ou mauvais, qui peut le dire, sans rire ?

Une longue saison noyée de pluie, hantée par le vent des tempêtes.  Puis, comme un cadeau fugitif, soleil clair, tout enrubanné de brumes d’hiver et du chant des oiseaux.

Goûter un peu de ces saveurs douces et corsées, âpres et sucrées du cidre dans tous ses états, danser au son de l’accordéon en chantant à tue-tête, mazurkas et scottish, danse en rond et danse circassienne…

« Ce ne sont pas les marées noires qui viendront à bout de la terre…, mais cette marée innommable, sans nom, que sont tous ces cerveaux pris dans la rancœur, la jalousie, l’envie et les illusions. C’est cette pollution qui, depuis des lustres, dévore la terre, si bien qu’un jour elle nous dévorera peut-être tous »

Lorette Nobécourt « Grâce leur soit rendue »

« L’avenir n’est pas ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire » Bergson