Dernier jour à Keliki

Nyoman et Wayan Tara (Irak au fond)

Nyoman et Wayan Tara (Irak au fond)

Irak

Irak

Kadek

Kadek vient de déposer les offrandes dans le temple familial

Dans le temple familial du bale de Nyoman, la grand mère et les offrandes

Dans le temple familial du bale de Nyoman, la grand mère et les offrandes

Raï, au sortir du temple familial, dans l'enceinte du balé

Raï, au sortir du temple familial, dans l’enceinte du balé

Photo de famille avec masseuse

Photo de famille avec masseuse

 
 

Dernière matinée à Keliki, Comang me prodigue un ultime massage avant le départ, petits points d’acupressure, vagues fermes et douces de ses mains, chaque millimètre encouragé à faire circuler l’énergie, Wayan Tara est venu chercher J, D et M en partance pour la cérémonie du jour, Nyoman et Raï m’offrent le repas, dernières photos de famille, des préparatifs de la cérémonie de la quinzaine au temple familial, il faut repartir,

Se dire au revoir,  « n’oublie pas ta famille balinaise » me disent Nyoman, Raï, Eka et puis Kadek et Irak et je ne les oublie pas. Je leur dédie ce blog, dont j’espère qu’il donnera envie de les rencontrer à mes lecteurs.

Merci à eux, merci à Yves sans qui les chambres d’hôte au village de Keliki n’existeraient pas, Merci à Florence, Coco et Dom, Johanne et Sylvie, Marine et Antony, et Martine pour les instants partagés, merci à tous les « passagers » de Bali ou d’ailleurs, voyageurs virtuels ou bien réels qui ont suivi ce blog.

A l’automne prochain, je serai passagère de Buenos Aires, où se trouve Emilia, ma fille, pour un an. A droite de la page, un lien vers son blog, en construction, belle écriture et regard affuté, pour se promener dans un autre univers…

« Chaque matin, les hommes et les femmes qui prennent soin de la parcelle du réel qui leur est confiée sont en train de sauver le monde, sans le savoir »

Christiane Singer

art de voyager

art de voyager

Dessiner et peindre à Keliki

Avant d’être un point d’ancrage délicieux pour les hôtes de passage, les familles de Keliki qui nous ouvrent leur porte sont peintres et enseignent la peinture traditionnelle balinaise.

On commence le dessin de bonne heure à Keliki

On commence le dessin de bonne heure à Keliki

Je n’avais pas l’intention de suivre un cours de peinture, encore moins de dessiner, ce n’est pas mon fort, mais Raï et Nyoman ne m’ont pas laissé le choix ; Je ne regrette pas !

Nyoman, Raï, Eka, ils sont trois à se relayer pour initier la néophyte que je suis. Plaisir de la concentration sur un dessin qui prend figure, la caresse du pinceau dilue les ombres, une sérénité douce émane de la lenteur obligée du geste. Raï me montre le mouvement adéquat avec une Indulgence souriante, reprend une maladresse, m’encourage « C’est pas grrrrrave, c’est norrrrrrmal…. »

Eka à la table de peinture

Eka à la table de peinture

Le travail minutieux d'Eka

Le travail minutieux d’Eka

Appliquée, avec un modèle

Appliquée, avec un modèle

L'original et la copie au crayon (l'encre de chine et les ombres viennent ensuite, en dernier ce sont les touches de couleur)

L’original et la copie au crayon (l’encre de chine et les ombres viennent ensuite, en dernier ce sont les touches de couleur)

Raï me montre comment procéder pour ombrer le dessin

Raï me montre comment procéder pour ombrer le dessin

La phase "mise en couleurs" pour finir

La phase « mise en couleurs » pour finir

Une journée à Amed

J’ai laissé les rideaux ouverts, avec vue sur la mer, et c’est l’aube rose dorée qui me réveille, les oiseaux chantent ici et les bateaux de pêcheurs glissent silencieusement sur l’eau, première tentative de snorkeling à 6 h du matin, seule en tête à tête avec des myriades de poissons : jaune éclatant, bleu électrique, noir métallique, des petits, des moyens, des gros, les longues chevelures des anémones, le silence de cette lente chorégraphie aquatique, l’immensité que l’on pressent…

Le retour des prahus, après la pêche le matin, comme de gigantesques insectes en équilibre sur l'eau

Le retour des prahus, après la pêche le matin, comme de gigantesques insectes en équilibre sur l’eau

Je suis la seule hôte des 3 bungalows : pas grand monde à Amed en ce moment, et c’est tant mieux, quelques babas cool, un ou deux couples esseulés, j’aime bien que cela soit comme ça, une vie au ralenti, des panneaux vacancy room un peu partout.

Ketut, le propriétaire me dit que c’est difficile, son crédit à la banque lui procure du stress. Il me montre la photo de son joli petit garçon de 3 ans, celle de sa femme avant leur mariage et s’enquiert de « where is my husband ? »…

Au petit déjeuner, un klaxon insistant, le marchand ambulant du matin  en scooter avec une petite boite rose, dans laquelle se blottissent des friandises étrangères à ma gourmandise.

Daimon sur la plage de Tumlaben

Daimon sur la plage de Tumlaben

Daimon, mon chauffeur du jour, m’emmène faire du snorkelling en scooter, de criques en criques et jusqu’à Tumlaben où la proximité des abysses et le mouvement puissant de la mer écourte la contemplation des poissons, des garçonnets se baignent tout nus et réclament à grand cris « photo » « photo » ils prennent la pause à l’asiatique et sont bien drôles nus et brillants de l’eau de mer.

Baignade entre copains sur la plage de tumlaben

Baignade entre copains sur la plage de tumlaben

Daimon suggère de m’emmener à la cascade de Unjung et nous prenons la route, trop fréquentée, alors demi-tour et je me pose à la terrasse de Sinar Bali 2 pour déjeuner et boire un café bali un peu amer. Ecrasées de soleil les guest houses somnolent, seules les voix des enfants et le pépiement de quelques oiseaux ponctués du vrombissement d’un scooter de temps en temps.

Paysage le long de la route entre Tirta Gangga et Amed

Paysage le long de la route entre Tirta Gangga et Amed

Les jeunes hommes amis du boss ont le pantalon taille basse sur le caleçon, un clou planté dans l’oreille, voire une mèche folle et rousse et 3 poils follets sur le menton.

Je joue avec le petit garçon et papote avec la femme du boss (20 ans !) au son du gérantang (gamelan en bambou). C’est la petite Comeng ensuite qui réclame une photo, avec qui je joue, joyeuse et légère.

sur la terrasse du restaurant, le fils et la nièce de Ketut

sur la terrasse du restaurant, le fils et la nièce de Ketut

La femme et le fils de Ketut, "boss" du Sinar Bali 2

La femme et le fils de Ketut, « boss » du Sinar Bali 2

Comeng espiègle petite fille

Comeng espiègle petite fille

Comeng et son papa

Comeng et son papa

J’attends 16 h pour aller snorkeller à Jemeluk, et y contempler ensuite, d’une hauteur, le coucher de soleil sur le Mont Agung.

Embarquement immédiat pour snorkeller à Jemeluk

Embarquement immédiat pour snorkeller à Jemeluk

O planer au milieu des poissons, s’émerveiller de leurs couleurs chatoyantes dans les rayons du soleil, courses poursuites, rencontres étonnées, banc de sérieux tout de noirs parés avec une coquetterie orange au niveau de la queue, tout petit coloré chuchotant à l’ouïe de bien plus gros que lui, les coraux comme des sculptures qui respirent doucement, palpitant de la vie de tous ses habitants, ô se laisser porter hors du temps dans cette douceur multicolore.

Coucher de soleil sur le mont Agung, vue des hauteurs de Jemeluk

Coucher de soleil sur le mont Agung, vue des hauteurs de Jemeluk

Nous ne sommes pas les seuls à attendre le coucher du roi soleil mais pas si nombreux non plus et c’est si doux d’être là,de laisser l’horizon se colorer de rose et de mauve et s’effacer tout doucement dans le bleu intense de la nuit..

Douche sous la lune, je mets mon réveil à 5 h 30 pour me régaler de l’aurore, entends dans la nuit noire,  un « madame » « madame » insistant :  un petit monsieur tout fripé est là qui s’excuse abondamment, déclare être le chauffeur de l’hôtel et me demande si j’ai besoin de ses services. Malheureusement (pour lui) j’ai déjà réservé la suite de mon escapade et il s’efface dans l’ombre du jardin, déçu et très poli, tout en « sorry to disturb you » (désolé de vous avoir dérangée).

Le warung à côté bruisse de monde mais j’ai envie de solitude ou plutôt j’ai déjà fait le plein de rencontres sympas, j’ai envie d’une pause, d’être là, avec juste ce qu’il faut de conversations aléatoires dans nos mauvais anglais respectifs.

Un tour vers Amed

Bubur Injin (riz noir au sucre de canne servi chaud) et cri du coq au réveil à 6 h ce matin. Il fait un peu frais, la petite mamie passe en trottinant, une couverture sur le dos, Nyoman frissonne et Raï a mis un sweat.

Je partage un tour vers l’Est (Amed*) avec Joh et Sylvie, Quentin et Flore,  Longue journée de route mais baignée de tant de nuances de vert, mais une pause jus de fruit avec vue sur le mont Agung**, dans la région de Sidemen, mais le tissage double Ikat dans le village des Bali Aga de Tenganan , l’enchantement des jardins royaux de Tirtaganga (littéralement « eau du Gange »), tant de reflets bien ordonnés, la montée vers le temple de Lempuyang, seuls avec l’idée des dieux et des démons,

* bon plan : partager un tour et se faire déposer, c’est sympa et cela économise un transfert

**Toit de Bali (3 014 m), repère dans les paysages de l’est et du sud de l’île, le volcan Agung est surtout le « nombril du monde » balinais : avec le mont Batur, il serait né de la séparation en deux du mythique mont Meru, centre cosmique de l’univers. Son éruption de 1963 recouvrit toute l’île de poussière et fit 2 000 victimes (Guide vert Michelin,

on peut marcher sur l'eau dans les jardins de Tirta gangga

on peut marcher sur l’eau dans les jardins de Tirta gangga

Le temple de Lempuyang,  du haut des marches

Le temple de Lempuyang, du haut des marches

Montagne sacrée

Montagne sacrée

rencontre au pied du temple, à Lempuyang

rencontre au pied du temple, à Lempuyang

Il fait presque nuit quand Wayan Tara me dépose à Sinar Bali 2, un ensemble de 3 bungalows tenus par une petite famille de sa connaissance.

Le ventilateur peine à me donner un peu de fraîcheur mais la douche en compagnie de la lune (la salle de bains et à ciel ouvert) est délicieuse et je me réjouis d’avance de la vue sur le lever de soleil qui sera mon cadeau demain.

Petite pause avant d’aller dîner de crevettes au curry et d’un pancake à la balinaise (noix de coco, banane, caramel). Il me faut bien ça pour affronter la surprise d’un cafard de 5 cm qui me tombe dans le cou … quand je me lave les dents…

Concours de pêche, Batik et excursion

Grand concours de pêche ce matin au village, Eka et Adi participent, Lodra aussi, qui gagne le veau (gros lot) ! Au bord du canal d’irrigation de la rizière, côté à côte petits enfants et adultes au coude à coude, une canne microscopique à la main, traquent les poissons chats, exclamations, rires, commentaires joyeux se mêlent au grésillement de la sono venant de la tribune du jury, une agitation joyeuse autour des warungs improvisés à l’abri des arbres, pour les petites soifs, on se fournit au bar ambulant posé en équilibre sur la tête d’une femme…

les pêcheurs et les curieux masquent le canal et les poissons en contrebas du warung improvisé

les pêcheurs et les curieux masquent le canal et les poissons en contrebas du warung improvisé

Adieu à Do et Coco, hôtes de Putri et Riom, Ratou le petit fait mine de me vendre les peintures de son père, il est à croquer. Une petite visite aux porcelets nés cette nuit, il est presque midi, les enfants jouent, une fine brise adoucit la chaleur du jour, chants d’oiseaux et chants du coq. les cigales dans un élan dominent le paysage sonore puis se taisent, les canards ajoutent au concert par instants, un papillon aux ailes bleu métallique volette, le temps est suspendu, douceur de vivre protégée par la petite offrande de feuille de bambou et de fleurs déposée délicatement par Raï à l’orée du jour.

Ratou petit garçon déluré et Putri, sa maman

Ratou petit garçon déluré et Putri, sa maman

Partie de pêche au Balé

Partie de pêche au Balé

Feuilleter la gazette de Bali au son du rire et des jeux des enfants, en sirotant un café balinais… what else ? Eh bien, un petit tour en scooter avec Nyoman, acheter des cartes postales et des timbres à Ubud, rendre visite à Widya* dans le village de Kutuh et le regarder dessiner dragons et poissons que ses acolytes recouvriront de cire avant de passer le tissu à la teinture à de multiples reprises, dessinant de superbes batiks.

(*Widya donne des cours de Batik, pour 380.000 roupies/30 € la journée, pour ceux qui le désirent, chauffeur compris pour l’aller et le retour au départ de Keliki)

Widya en pleine création de motifs

Widya en pleine création de motifs

application de la cire sur les motifs

application de la cire sur les motifs

Passage à travers les rizières bien ordonnées de Punjung, où les touristes sont en nombre tel qu’un embouteillage s’est formé, inattendu après les chemins étroits et bucoliques que nous avons emprunté, un petit temple au creux d’un vallon, comme un petit frère de Tirta Empul du côté de Gunung Kawi où des enfants se baignent,

Ablutions au temple

Ablutions au temple

et retour par ces mêmes sentiers cachés au coeur des villages, Nyoman me dépose au warnet où la connexion est capricieuse, et les enfants absorbés par leurs jeux en réseau…

Les enfants absorbés dans leurs jeux au warnet de Keliki

Les enfants absorbés dans leurs jeux au warnet de Keliki

19 h 45, un délicieux mie goreng préparé par Raî plus tard, posée au milieu du balé bruissant de la vie du soir, je savoure le thé et les instants denses et doux offerts en abondance…

Grande Cérémonie à Payogan

Grande cérémonie au village de Payogan, les villageois la préparent depuis des semaines,  nous sommes 5 que Wayan Tara emmène au temple, lui-même ne participera pas, il n’a pas aidé à la préparation des offrandes et aurait honte de participer à la fête sans avoir donné de son temps et de son argent  Patient, il nous attendra longtemps dans un warung du village…

un des orchestres de Gamelan,  qui rytmeront la cérémonie. On aperçoit au fond,  le grand tableau où sont inscrits les donateurs des offrandes

un des orchestres de Gamelan, qui rytmeront la cérémonie. On aperçoit au fond, le grand tableau où sont inscrits les donateurs des offrandes avec le montant de leur don

Absorbée. Dans un autre espace temps.  Etrangère. Je ne suis pas un corps étranger. Enlevée, élevée, ravie. Par les couleurs, les odeurs, la musique et les danses. Par la ferveur légère et joyeuse, par l’opulence baroque des offrandes, dons d’ éphémère beauté .

gracieuses petites filles en habit de cérémonie

gracieuses petites filles en habit de cérémonie

La cérémonie est une fête, un moment de pause dans la vie quotidienne

La cérémonie est une fête, un moment de pause dans la vie quotidienne

dentelles de bambou, la délicatesse et la patience en offrande

dentelles de bambou, la délicatesse et la patience en offrande

Joie de vivre et d'être ensemble

Joie de vivre et d’être ensemble

Les petites danseuses de legong, concentrées (c'est un honneur de danser dans les cérémoies), se préparent

Les petites danseuses de legong, concentrées (c’est un honneur de danser dans les cérémoies), se préparent

Les garçons aussi offrent leurs danses rituelles

Les garçons aussi offrent leurs danses rituelles

L'orchestre de Gamelan annonce l'entrée en scène d'un des personnages de la danse du Barong

L’orchestre de Gamelan annonce l’entrée en scène d’un des personnages de la danse du Barong

La même histoire, la même communion

La même histoire, la même communion, les musiciens attentifs au moindre mouvement du danseur qu’ils précèdent ou ponctuent

Ce désir de participer, d'être là tout entier, musique s'il vous plait !

Ce désir de participer, d’être là tout entier, musique s’il vous plait !

Après la prière, la bénédiction : 3 fois l'eau sacrée (3 fois pour la trinité hindoue)

Après la prière, la bénédiction : 3 fois l’eau sacrée (3 fois pour la trinité hindoue)

Tout petit, on ne fait pas moins partie de la communauté

Tout petit, on ne fait pas moins partie de la communauté

Si chacun est coiffé de blanc pendant une cérémonie c’est pour offrir un chemin au dieu de passage,  les bois odorants et les encens emportent l’essence des offrande vers les divinités… pour que celles-ci apportent la prospérité à la communauté et que les mauvais esprits causent le moins d’ennuis possibles,

chaque statue, chaque divinité est décorée, honorée...

chaque statue, chaque divinité est décorée, honorée…

Tant et tant de sens, de symboles, d’énergie déployés. Impressionnant. Littéralement.

A peine quelques images déposées sur la toile, l’essentiel est ailleurs, dans l’expérience partagée avec générosité par chaque membre de la communauté.

« on ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux » écrit Antoine de Saint Exupery, (Aurait-il assisté à une cérémonie balinaise ?)

Petit matin et visite du site de Gunung Kawi

A 5 h 20, la nuit tout doucement se défait de ses grands voiles sombres, l’air est saturé d’humidité, les coqs se répondent d’un balé, l’autre, crissement des cigales, de petits crapauds s’aventurent à travers le jardin, l’air vrombit littéralement du bruit des insectes, instant précieux,où chacun évolue en silence, avant que le jour ne se déploie.

Sur le chemin, je croise les hommes en partance pour leur sawah*  la serpe à la main ou glissée dans le sarong, un héron s’envole sous mes pas, l’eau des canaux résonne et se répand de niveau en niveau, c’est l’heure des oiseaux et de grands papillons noirs dessinent de mystérieux hiéroglyphes sur le vert des rizières.

parcelle individuelle de rizière

Adi et Ebi prêts pour l'école

Mais au retour c’est Adi et Ebi, les garçonnets en uniforme que j’épingle

Siti trie avec un grand sérieux les fleurs de Frangipaniers pour les offrandes, les fleurs fraîches seront posées en hauteur, pour les Dieux, les fleurs fanées, au sol pour les démons, grand sourire et coucou de sa petite soeur Sita …

Siti la grande devant et Sita sa petite soeur

Sita la grande devant et Siti sa petite soeur

Coco, Dom, Geneviève, Sylvie, Johanne et Wayan Tara : Sarong et ceinture pour tout le monde : journée aux temples (Gunung Kawi puis cérémonie à Payogan)

Coco, Dom, Geneviève, Sylvie, Johanne et Wayan Tara : Sarong et ceinture pour tout le monde : journée aux temples (Gunung Kawi puis cérémonie à Payogan)

Girouette chez les marchands du Temple de Gunung Kawi

Girouette chez les marchands du Temple de Gunung Kawi

S’imprégner de la majesté du site de Gunung  Kawi**, tout en bas d’un immense escalier de pierre, la rivière Pakrisan au milieu des rizières.

** Gunung Kawi est un temple construit au xie siècle dans le nord-est de Tampaksiring près d’Ubud. 

Le complexe auquel on accède comprend 10 sanctuaires (5+4+1) en forme de candi (du nom de Candi ou Candika,  forme démoniaque et destructrice de la déesse Sakti). creusés dans le rocher de la falaise sur une hauteur de 7 m. Ces monuments sont supposés être dédiés au roi Anak Wungsu (de la dynastie Udayana) et à ses épouses.(source Wikipedia)

La légende raconte que le géant kebo Iwa sculpta tous les monuments en une nuit avec ses ongles.

descente vers le site de Gunung Kawi

descente vers le site de Gunung Kawi

Wayan Tara devant les candis de Gunung Kawi

Wayan Tara devant les candis de Gunung Kawi

Les cellules de moine à Gunung Kawi

Les cellules de moine à Gunung Kawi

Emouvant le silence des pierres, dans le bruissement de la nature qui l’enserre.

Nous ne sommes pas de purs esprits et l’émotion nous donne faim, Wayan nous emmène dans un minuscule warung en bord de route, où la cuisinière toute étonnée de se retrouver face à 5 occidentales affamées, nous sert avec les doigts un délicieux nasi campur (du riz, des épinards, des crevettes et du tofu frits, des cacahuètes grillés… 7000 roupies, environ 60 centimes)

modeste cuisine mais délicieux Nasi Campur

modeste cuisine mais délicieux Nasi Campur

Pas de commodités dans les petits warung, et Wayan, prévenant, nous emmène à sa suite chez une de ses connaissances (membre du gouvernement précise-t-il) dont nous utiliserons, avec sa bénédiction, les toilettes….

(Vraiment sympa, cet homme là … imaginez un guide se présentant à la porte de chez vous avec 5 touristes en quête de toilettes… )

Orchidées et créatures mythiques dans le jardin de notre hôte momentané

Orchidées et créatures mythiques dans le jardin de notre hôte momentané

Toutes les décorations sont sculptées et peintes par de patientes petites mains inspirées par la Muse

Toutes les décorations sont sculptées et peintes par de patientes petites mains inspirées par la Muse

Rizières de Jatiluwih

Il y a un péage sur la route qui traverse les rizières de Jatiluwih (patrimoine mondial de l’Unesco) sauf quand Wayan Tara nous emmène par la route des écoliers, de l’autre côté… de l’escalier de géant.

Marche de géant, dans les rizières de Jatiluwih

Ivre de vert, vertigineux, marcher, dans la chaleur et le silence de fin de matinée, sur d’étroits passages entre deux champs,  comme en apesanteur

Un éclat lumineux de minuscules fleurs bleues

ponctuations bleues

ponctuations bleues

Le sourire d’une rencontre

aller au champs

aller au champs

Les mots manquent pour dire le temps dilaté, le regard ébloui, la légèreté joyeuse des moments égrenés.  Bali café, cacao, ginseng, citronnelle, gingembre, red ginger, faire son miel de tout.

Les ruches sont des cylindres suspendues aux branches, drôles de tambour en sourdine.

Ruche

Ruche

Sur les hauteurs en direction de Munduk, des pompons indigo, les hortensias, l’odeur intense des girofliers, la jungle accrochée à la montagne.

Descente raide vers le murmure de la cascade en contrebas, marche entrecoupée par le va et vient de scooters lourdement chargés. A la volée, d’éclatants hello tout sourire, une dernière halte au Temple Pura Ulun Danau Bratan

Le Danau Bratan (photo de Joh DION)

Le Danau Bratan (photo de Joh DION)

Rentrer dans la nuit noire. A peine visibles, indifférents à l’incessant ballet roulant, les chiens nonchalants, les passants sur la route ne s’écartent pas, .

Marché de nuit, de petites lampes au halo hasardeux éclairent la vie du soir, quelques emplettes dérisoires, avant de dîner pour une poignée de roupies au warung préféré de l’épouse de Wayan,