Images dépareillées d’instants éparpillés
Promène ton regard …
Images dépareillées d’instants éparpillés
Promène ton regard …
Pas de ceinture de sécurité mais un chapelet dans le petit taxi jaune et noir que mène rondement un papi peu loquace jusqu’à la porte du palais abîmé de mon exilée.
Au bord de l’autoroute, un homme, son cheval à la main…
Les faubourgs traversés, tours délabrées et cubes colorés entassés, resserrés en désordre, comme écrasés sous le poids des citernes qu’ils portent. Tôle ondulée, béton désarmé, briques de bric et de broc, des couleurs délavées, une guirlande de casquettes aux couleurs vives sèche au soleil. Première impression de délabrement élégant, architecture enchevêtrée, disséminés quelques clochers pimpants.
De raides escaliers de marbre ébréché, des vitraux cassés, un joli mélange de plantes et de nationalités… et un petit déjeuner aux douceurs argentines, fourrées au dulce di lecce.
La déco de « ma » chambre rue Peru (en fait celle de Carlos, colombien en voyage aux USA) : « La jeunesse doit créer »…
Les courses dans les boutiques du coin, le boucher derrière son étal désordonné, les fruits et légumes fatigués servis par des petits bonshommes gras, bruns et courts sur pattes, enveloppés dans de grands tabliers rouges, le sourire parcimonieux.
Echappée dans le parc Lezama, les mamies vendent leur production au crochet, délicieusement kitsch, le marchand de glace, glacière en bandoulière vante ses « bombon » les enfants jouent, les chients baillent dans la lumière. Rue Pérou, rue Brazil, Rue Bolivar, c’est bien en Amérique du Sud que l’on déambule, moi incrédule. Les « cartoneros » tendent la main entre deux cartons pour demander, sans conviction, des « monetas », les grilles sont baissées, les rues désertées. Au choeur d’une église à demi dépouillée blanc, à demi baroque bleu et or, une répétition de blonds musiciens allemands.
Et l’on arpente les « cuadras » dans un sens et dans l’autre, le « micro centro » tourne au ralenti, à moins que ce ne soit moi, pas encore atterri. Avenue de Mayo, l’Arménie est en fête, la Casa Rosada nous ouvre ses portes. et T. a quelques cuadras de là nous concocte una « Bandeja Païsa » accompagné de « Patacones » spécialité de son pays, la Colombie : bienvenue en « America del Sur »…
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Petits détails pratiques, budget :
Pour se déplacer en transports en commun à Buenos Aires
carte de métro 12 pesos + carga (recharge, valable dans les bus également et pour le delta du Tigre, la Plata)
un trajet en métro : 2,50 pesos
bus : 1,50 à 2,35 pesos selon la distance (en montant dans le bus on indique soit le tarif, soit la destination)
Très pratique pour organiser ses déplacements en ville :
carte interactive des transports à Buenos Aires
Téléphone :
Avec un portable desimlocké on peut acheter pour 10 pesos une carte Sim Argentine, que l’on recharge d’une « carga virtual » selon ses besoins (30 pesos par exemple, il y a souvent des offres promotionnelles qui dupliquent ou tripliquent la mise, donc attendre les offres… pour avoir plus, avec moins !)
le Week end visite guidée gratuite en espagnol et en anglais de la Casa Rosada
Un soir de février 2013, E. prend son envol pour l’Argentine, Buenos Aires, si loin, en plein été
Elle s’en va
Reviennent les clichés sur ce pays, le désir d’aller la retrouver, partager un peu de ce rêve mûri en secret
Juste avant l’hiver, je change d’hémisphère, la tête à l’envers, m’en vais au printemps.
Vol de nuit.
A mes côtés un gentleman courtois, à l’humour très british, bien que tout à fait suisse.
Le personnel de bord le prend pour mon époux… mais…
Lui s’en va crécher chez des amis qui se sont offert dans le nord, à 3 H de route de Salta, un domaine de 200 000 hectares…
Moi, je rejoins les fastes délabrés de San Telmo, hôtel meublé pour expatriés désargentés, auberge espagnole en Argentine…
Somptueux lever de soleil sur le Brésil, dentelles d’eaux miroitantes découpées sur vert profond et le flamboiement jaune orangé qui s’en élève ou les couronne.
Nous entrons en Argentine dit la petite voix venue de nulle part.
Budget :
Vol direct Air France Paris/Buenos Aires 1175 € , il y a bien moins cher (aux alentours de 800 €) mais moins direct sur le Net
Aéroport/Centre : Bus Manuel Tienda Leon 10 € , de là prendre un « Remis » (taxi partagé) ou commander un taxi (pour rejoindre mon adresse à San Telmo : 5 €)
Un taxi pour le Centre coûte 43 € (intéressant pour qui voyage à plusieurs… seul l’option bus est plus intéressante, il y a également un service de minibus pour 55 pesos/personne, qui ne fonctionne pas le week end)