Quitter Puerto Madryn l’après-midi sous la pluie battante et un grand vent de tempête, le bus comme un bateau ivre, nous le regard égaré par la lente traversée de la nuit éclaboussée…
Au matin Buenos Aires a un air chagrin, gris et pluie, alors … s’immerger dans des musées
D’abord la belle architecture et l’importante collection d’art colonial du musée de Arte Hispano Americano, iconographie religieuse et vitrines anecdotiques, un autre voyage, dans le temps.
E. en passant m’a raconté l’histoire de ce building, le premier, ou le plus grand, je ne me souviens plus. Une mère ravagée de chagrin le fait construire après le suicide de sa fille. L’église, fief des chrétiens bien pensants à l’origine du chagrin d’amour de son enfant, en devient minuscule et perd son horizon…
Découvrir une oeuvre de Liliana Porter que je ne connais pas, au Malba. Demeurer là, fascinée, emportée par les histoires minuscules qui se jouent là, qui nous sont données et que l’on se raconte, tout à la fois.
M’adonner à un lent vagabondage poétique et rêveur autour de cette oeuvre. Les images volées n’en disent presque rien… Ce sont madeleines des souvenirs.
Le soir s’enveloppe de rose doré, enlumine la belle architecture du quartier Palermo Chico. Il fait doux s’y égarer.
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Museo de Arte Hispano Americano Isaac Fernandez Blanco (gratuit le jeudi)
Malba (Muséo de Arte Latino Americano de Buenos Aires) entrée : 40 pesos – pour y aller : bus 130