Grande cérémonie au village de Payogan, les villageois la préparent depuis des semaines, nous sommes 5 que Wayan Tara emmène au temple, lui-même ne participera pas, il n’a pas aidé à la préparation des offrandes et aurait honte de participer à la fête sans avoir donné de son temps et de son argent Patient, il nous attendra longtemps dans un warung du village…

un des orchestres de Gamelan, qui rytmeront la cérémonie. On aperçoit au fond, le grand tableau où sont inscrits les donateurs des offrandes avec le montant de leur don
Absorbée. Dans un autre espace temps. Etrangère. Je ne suis pas un corps étranger. Enlevée, élevée, ravie. Par les couleurs, les odeurs, la musique et les danses. Par la ferveur légère et joyeuse, par l’opulence baroque des offrandes, dons d’ éphémère beauté .

Les petites danseuses de legong, concentrées (c’est un honneur de danser dans les cérémoies), se préparent

La même histoire, la même communion, les musiciens attentifs au moindre mouvement du danseur qu’ils précèdent ou ponctuent
Si chacun est coiffé de blanc pendant une cérémonie c’est pour offrir un chemin au dieu de passage, les bois odorants et les encens emportent l’essence des offrande vers les divinités… pour que celles-ci apportent la prospérité à la communauté et que les mauvais esprits causent le moins d’ennuis possibles,
Tant et tant de sens, de symboles, d’énergie déployés. Impressionnant. Littéralement.
A peine quelques images déposées sur la toile, l’essentiel est ailleurs, dans l’expérience partagée avec générosité par chaque membre de la communauté.
« on ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux » écrit Antoine de Saint Exupery, (Aurait-il assisté à une cérémonie balinaise ?)