Ailleurs, extérieur

Là-bas,

Comme une petite mélodie à contre jour,

entre ombre et lumière, 

dans le creux d’un vallon,  

un drôle de personnage dessine des bribes de vie en marge.

Petit, le verbe haut, râblé, costaud,

la barbe grise,  un camélia rouge à la boutonnière,

Le Sanglier, c’est son surnom

règne sur un univers hétéroclite,

à la poursuite du bonheur vagabond.

regards (5)

 

Les images

Adorent le désert des rues

Elles vous entrainent ailleurs

Temps horizontal

Cosmos secret

Sans elles, la vie serait aride

Arrimée à  la jungle des paroles

 

 

Engoncée de gris

La ville endormie

Rai de lumière sur le cosmos

Regards (4)

Décider d’habiter le monde

Être ici et ailleurs

S’ inventer d’indépendantes constructions miniatures

Par la magie d’un regard attentif, poétique

Ou bien encore, d’un jeu avec les mots,

Les signes et les choses

Qui raconteraient une histoire

De l’art et de la vie,

Cette douce dérive

Entre enchantement et anéantissement

Viens voir l'avenir

Viens voir l’avenir

Le goût du silence

Toute entière précipitée dans un réel éphémère, une réalité transitoire et poétique. Les petits riens sont déjà des histoires. Je démêle et emmêle tour à tour le fil des heures, celui infini des secondes.

Posée là. Joyeuse. Sans attache.

D’abord entendu le craquètement, puis vu les cigognes, par couples, posées droites sur leur nid. Les cormorans s’envolent lourdement, à grand bruit. Les cygnes regroupés comme une installation immaculée sur l’eau mouvante.

Je marche seule. Qu’est-ce qui dans ce silence et cette solitude m’attire tant ? Ce sont des moments où j’ai envie de m’abstraire, me retirer dans une bulle perméable au vent du monde.

La lagune du Teich, au mois de février

Reflets sur la lagune du Teich, au mois de février

« Je l’avais toujours connue fascinée par le miroitement des jours qui passent, qu’ils aient été sombres ou gais »

Marguerite Duras « La vie tranquille »

Végétal minimal

Végétal minimal. C’est l’hiver, les arbres dépouillés plantent leurs griffes dans le ciel, trempent leurs reflets dans la lagune.

Sentier du littoral, au Teich, Bassin d'Arcachon

En février, sur le sentier du littoral, au Teich, Bassin d’Arcachon

Imbibée d’eau l’herbe spongieuse geint sous les pas, fait des bulles, se venge en déséquilibrant le pied qui glisse. Et végétal, je ne vois pas mais je sens l’odeur sucrée du mimosa.