Ubud, l’après-midi

Après la longue marche au milieu des rizières, dans une débauche de vert, il est midi, alors, savourer une portion de babi gulling (cochon de lait farci,épicé, rôti à la broche) au coude à coude chez Ibu Oka près de Ubud Palace. L’agitation, les touristes, les scooters et la circulation hallucinent au sortir du silence de l’herbe et de l’eau.

Au musée Antonio Blanco, je suis accueillie par un toucan, des perroquets, une pintade et un verre de thé glacé décoré d’une fleur de frangipanier, comme mes cheveux.

Délicieux jardin et belle maison de ce peintre un rien mégalomane dont les peintures ne m’inspirent pas vraiment. Le film romancé de sa vie, si. Un personnage, cet Antonio.

Un petit tour à Monkey Forest, où je m’amuse des pitreries des singes chapardeurs, avant de rejoindre Ubud Palace, où j’ai rendez-vous avec Nyoman et son scooter, pour rentrer à Keliki.

Attente enchantée par la grâce de trois petites filles concentrées sur leur pas de danse* au son de la musique maternelle, corps légers, sourires timides et effrontés, jolis petits doigts dessinant des histoires. Leur maladresse est touchante, cet air de se rassurer du regard mine de rien, en observant les gestes des autres. Et la musique s’emballe, et les petites suivent, aériennes, gracieuses.

* danse legong :