Le soir ou le matin, les enfants de Keliki, beaux visages doux.
Dans la rizière où je me promenais seule le soir, trois jeunes sœurs de 21, 15 et 5 ans, jolies comme des cœurs, viennent à ma rencontre, insistent pour m’emmener chez elles, me présentent leur maman, belle femme souriante, me proposent à boire, à manger, me parlent d’elles, de la difficulté d’être femme à Bali, et après m’avoir raccompagnée un bout de chemin, disparaissent comme par enchantement.
Malgré la longue route vers Amed, je me joins à une escapade spéciale snorkeling avec le guide Wayan Tara et 3 frenchies de rencontre à Keliki.
Sur le chemin, le regard attiré par des figurines géantes, un brin caricaturale,
Wayan nous entraîne dans un atelier où des artisans appliqués façonnent les tours de crémation, la figure de l’animal à qui sera confié la dépouille du défunt les ornements qui les subliment.
Les rizières encore et un jus de fruit frais pressé pour nous qui ne le sommes pas.
Longuement se laisser glisser, avec masque et tuba, dans l’eau tiède et transparente, lents poissons jaunes vifs, étoile de mer géante turquoise, coraux époustouflants, gorgones, immenses corolles, du jaune criard, du bleu électrique, du vert tendre, du violet claquant, de l’orange vibrant, scintillement, grandes fleurs blanches nonchalantes portées par le courant, et l’abysse de l’autre côté de l’épave japonaise, vertige, Martine – merci à elle – me prend doucement la main pour m’emmener un peu plus loin…
Sur le chemin du retour, les jardins de Tirta Ganga éblouis de soleil. A la nuit tombante, nous nous faufilons en quête de délices entre les mille et une surprises du vaste marché de nuit de Gyanar.